Ça fait un peu plus de huit ans que j’ai Apollo, mon joli fjord au caractère bien trempé. Huit ans à s’apprivoiser, huit ans de cavalcades, de moments doux.
Pourtant, les débuts ont été tumultueux. J’ai mis des années à avoir cette relation si privilégiée avec cet amour. Des années de doutes, de joie et de tristesse. Mais le résultat est bien là, depuis longtemps maintenant : Apollo est mon cheval à moi, rien qu’à moi. Je suis sa seule et unique cavalière, depuis toujours et jusqu’à la fin. Cette relation est incroyable, si forte, puissante. C’est quelque chose d’un peu fou. C’est surtout quelque chose de magique.
Depuis presque deux mois maintenant, nous avons acheté une belle jument pour mon mari, Endjoy. Une jolie comtoise non débourrée. Croyez-moi, j’ai douté. Je doutais de moi, principalement, et de ma capacité à retravailler avec un cheval pour un débourrage. Parce qu’avec Apollo, tout a tellement été compliqué, que j’avais peur. Peur de ne pas réussir, parce qu’Endjoy devait être montée par un débutant, et pas par un cavalier, comme Apollo.
Pourtant, ça a été l’évidence. J’ai travaillé cette jument selon mon instinct, en l’écoutant, en m’écoutant. Dans le respect de ce qu’elle est, dans la bienveillance et avec beaucoup d’amour. Et ça a été si simple, si beau. Comme si nous nous connaissions depuis toujours. D’ailleurs, lors de leur rencontre avec Apollo, ils se sont trouvés. Clairement, le coup de foudre. En fait, nous ne le savions pas, mais Endjoy était à sa place, ici, avec nous, avec Polo, dans cette vie.
Ce débourrage est bien sûr toujours en cours. J’apprends, aussi bien à mon mari qu’à Endjoy. Comment réagir, quels gestes avoir, comment rassurer, comment ressentir. C’est incroyable comme ce travail est gratifiant, mais aussi stressant. Mais les deux apprennent à se connaître et apprennent ensemble. Comme Apollo et moi, il y a huit ans. Sauf qu’ici, tout est beaucoup plus fluide, plus simple, plus doux.
Endjoy, elle n’est bien entendu que la jument de mon mari. C’est également la mienne. C’est moi qui lui apprends les bases, le respect aussi bien au sol que montée, comment ne pas prendre le mors, arracher la longe, bousculer ou pire… Écraser les pieds 😉
Alors, aujourd’hui, j’avais envie de lui rendre hommage. À cette douce jument qui a du caractère, tout de même. À cette jolie beauté qui hennit mille fois par jour, tendrement, quand elle nous voit, à celle qui aime autant que moi mon poney doré, celle qui rassure, celle qui écoute, celle qui aime. Oh oui, elle aime. Et c’est sans demi-mesure.
Pour la petite anecdote, c’est la première fois que je la monte à cru. Mais c’était, encore une fois, évident.
Grâce à elle, je vis un rêve : monter à cheval avec ma moitié. Quand je veux, où je veux.
Elle était une évidence et même si ça ne fait pas tout à fait deux mois qu’elle est là, elle a été à sa place dès le premier jour.
Comme si elle avait toujours été là.
( Et puis, merci à mon chéri, bien entendu, pour l’aide sur ces photographies. Parce que sans lui, les images deviendraient si compliquées à réaliser !)
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