En tant que Lotoise, je n’avais jamais participé aux Montgolfiades de Rocamadour. Sacrilège !
Mais, n’aimant pas particulièrement la foule, j’avais peur de ne pas apprécier le moment. Bon, clairement, il y avait du monde, mais j’ai tout de même savouré.
Pour l’occasion, j’avais pris une décision très bancale : prendre mon plus vieil objectif argentique. Celui qui est plutôt abîmé et que je trimballe sans protection depuis une dizaine d’années, de déménagement en déménagement, d’objet de décoration aux cartons, de la poussière aux rayures.
Tu sais, celui que j’ai acheté alors que je l’avais déjà.
Bref, ce choix était bancal, il s’agit d’une focale fixe, et il a tendance à faire de très grosses aberrations face au soleil… Or, nous nous sommes rendus aux Montgolfiades le dimanche soir, lors du coucher du soleil et je n’avais pas de zoom.
J’ai voulu me challenger un peu, me mettre en difficulté pour voir ce qui pouvait en ressortir.
Ma chance étant maintenant reconnue (saisissez l’ironie), j’ai vérifié la carte SD et la batterie avant de partir. Ce qui n’a pas empêché mon appareil photo de ne pas reconnaître la carte SD une fois sur place. J’étais un peu paniquée et surtout très triste : pour une première, j’avais envie de faire de belles photographies. Mais, c’est sans compter ma persévérance : j’ai mis un bâton dans mon boîtier, pour maintenir la carte enfoncée… Et ça a fonctionné, à la toute dernière minute.
Et puis, j’ai voulu faire des vidéos avec mon portable… Et mon portable a décidé, lui aussi, de ne pas fonctionner.
De malchances en malchances, j’ai tout de même réussi à faire quelque chose. Ouf !
Alors, je suis plutôt très contente du résultat. Je voulais sortir de la photographie touristique classique et rester dans mon univers, malgré cet événement très connu.
Je voulais poétiser à ma façon ces envols qui le sont tout de même, poétiques… Malgré la foule, la voix du speaker qui résonne dans la vallée, les sirènes des pompiers et de la police, les gens qui bousculent, ceux qui râlent, ceux qui se mettent devant, ceux qui poussent… Passons.
J’aime les aberrations et les défauts de mon objectif. Très clairement, il est mon préféré de tous. J’aime ses cercles de lumière, ses arcs-en-ciel. Il rend tout magique. Et même si c’est beaucoup de travail pour récupérer les images en post-traitement, ça vaut largement le coup.
Allez, assez de bla-bla, place aux photographies !
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