Je vais déjà commencer par vous dire que ce titre est un peu faux. Parce que s’il s’agissait bien des soixante ans de mon père, c’était également les cinquante-sept de ma belle-mère, Anne Marie.
Maintenant que les choses sont claires, entrons dans le vif du sujet.
Le 11 septembre, c’est l’anniversaire de mon papa. Bien entendu, nous le fêtons chaque année, mais cette année, c’était une année spéciale : celle de ses soixante ans.
Que pourrais-je dire sur mon père ?
Mon père, c’est la personne la plus serviable que je connaisse. Mais aussi la plus râleuse. C’est le monsieur qui est toujours là quand tu as besoin. Mais genre, toujours. Que ce soit pour monter un atelier de coutellerie, pour réparer une voiture, pour faire une vidange, pour garder les chiens, pour mettre du foin au cheval, pour donner le médicament au chat qui est tombé du toit, pour offrir du vin, de la bière, du nougat, de la viande, des légumes, tout y passe tant que c’est bon.
Mon père, c’est la première personne que je contacte dès qu’un truc va, ou ne va pas.
Mon père, c’est celui qui a une sensibilité folle et un goût prononcé pour la musique. D’ailleurs, c’est lui qui m’a fait aimer la musique. Et la lecture, notamment Stephen King et les policiers.
Il m’a fait découvrir la guitare et la voix, même si j’ai tendance à l’oublier souvent.
Mon père, c’est un roc.
Et puis, mon père, c’est aussi celui qui a été là quand rien n’allait. Celui qui en a pris plein la tête, pendant la tempête, mais qui est resté phare.
C’est celui qui a tout porté. Celui qui a dû vider une maison abîmée par le feu, celui qui s’est occupé de tout et qui a tenu bon. Celui qui s’est retrouvé seul parent de deux jeunes femmes.
Celui qui nous a aidé et qui a porté un poids énorme sur ses épaules après le suicide de maman.
Celui qui a été maltraité, parce que c’est plus facile de tout rejeter sur l’autre plutôt que se remettre en question.
Mon père, c’est aussi celui qui a acheté des serviettes hygiéniques, pris des rendez-vous chez le gynécologue et chez tous les autres médecins quand c’était nécessaire. Celui à qui j’ai dû annoncer que j’étais lesbienne et qui le savait déjà. Et puis, aussi celui à qui j’ai dû annoncer que, finalement, ce n’étaient pas que les femmes. Celui qui s’en foutait, tant qu’il y avait de la joie.
Mon père, c’est un homme tendre et drôle. Un homme de soixante ans qui est plus jeune que la moitié de mes amis qui ont la moitié de son âge. Mon père, il fume, il boit, il fait la fête, il voyage. Il profite et c’est trop chouette.
Mon père, c’est celui qui m’a appris à ne jamais baisser les bras. Et puis aussi qu’on peut lâcher prise dans l’adversité. Qu’il y a des combats qu’il ne faut pas mener, pour se préserver.
Mon père, il m’a offert Moka quand j’étais seule, après une séparation difficile.
Et puis, il m’a offert ma première voiture. Pour que je puisse vadrouiller et surtout revenir.
Et puis, mon père, avec Anne-Marie, ils ont organisé tout mon mariage. De A à Z. Parce que nous ne voulions rien faire, ils ont décidé de tout prendre en charge. Pour faire une fête à notre image. Et que, grâce à eux, cette journée a été magique. Tout simplement.
Mon père, même si parfois on s’engueule, ça ne dure jamais.
Il est là, toujours. Depuis trente ans et j’espère encore pendant encore plus d’années.
Mon père, c’est un être un peu complexe, pas toujours facile.
Mais tout ce que je sais, c’est que c’est surtout un homme rempli d’amour, de tendresse… Qui donnerait tout pour ceux qu’il aime.
Papa, je t’aime.
( Vous l’aurez compris, ces photographies ont été prises lors du repas en famille des 60 ans de mon père. Je les aime, inconditionnellement. Ces photos, c’est nous, notre famille, notre vie.)
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De belles photos d’une belle famille
Martial et Anne Marie vous ne changez pas toujours souriants .
Ne changez rien à bientôt les amis gros bisous