Vous le savez, je suis une amoureuse des choses vintages, des choses chinées.
Cette passion me vient probablement de l’enfance, ma mère était une inconditionnelle d’Emmaüs et des vide greniers… Pour mon plus grand bonheur !
Cet amour est toujours resté, plus ou moins présent… Mais depuis quelques années, il ne me quitte plus.
En me baladant dans un vide-grenier / brocante que je fréquente régulièrement, je suis tombée amoureuse d’un miroir psyché en laiton doré pivotant.
Le coup de foudre.
Mais je n’ai pas sauté le pas. Ni la première fois, ni la seconde, ni la troisième … et puis la quatrième, il était toujours là.
Posé sur un vieux bureau.
Je me suis surprise à chercher mon reflet dedans. Mes yeux ont croisé les miens et j’ai su que je le voulais. Vraiment.
J’ai regardé avant sur internet, au cas où, voir les prix… il y en avait de moins chers, en meilleur état et puis aussi des plus chers en moins bon état. Bref, il y avait de tout.
La glace est piquée, le laiton pas du tout nettoyé comme partout sur internet. Je vais devoir passer du temps à récupérer la couleur dorée d’origine… Mais j’ai eu un coup de coeur, alors je le prend.
Sur le chemin du retour, je me demande où je vais pouvoir le mettre. Je le trouve tellement beau que je veux qu’on le voit et surtout le voir. Et puis, je me surprends à penser à la date de sa fabrication. Il date du XXème siècle, des années 30 vraisemblablement.
Je me mets à penser à tous les visages, à tous les yeux qui se sont regardés dans ce miroir.
À qui a-t-il appartenu ?
Qui s’est préparé en se fixant dans sa vitre maintenant piquée ?
Ce miroir a vu des choses que je ne verrais jamais. Des siècles révolus, des modes différentes.
Il a même peut être suivi la vie d’une dame ou d’un homme. De la jeunesse à la vieillesse et probablement la mort.
Ou alors il a changé de main, encore et encore.
Vertige.
J’ai trouvé ça incroyable. Fou.
J’ai des tonnes d’objets chinés, ayant eu de multiples vies. Et c’est sur ce miroir que je m’arrête en particulier. Pourtant, il n’est pas le premier trouvé sur un vide-grenier. Il n’est pas le premier à avoir vu passer des corps et des visages, de la joie et de la peine.
Mais c’est lui qui m’a interpellé.
Ce miroir m’a inspiré une série d’autoportraits, un peu compliqués à réaliser.
Des autoportraits vintages, des portraits qui racontent l’avant et puis le maintenant.
J’espère que ça vous plaira, que ça vous parlera.
Je vous embrasse.
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